Grève du 14 juin – Portrait de militant.e.s: Françoise Jeandroz

Published by Nicolas Turtschi on

Portrait de militant.e.s féministes sur la grève du 14 juin 2019 – Françoise Jeandroz

La grève des femmes qui aura lieu le 14 juin 2019 sera une journée très importante parce que, malgré la loi sur l’égalité datant de 1995, les inégalités entre hommes et femmes perdurent, et notamment en ce qui concerne les salaires. À l’approche de cette date, nous avons décidé de laisser la parole à certaines de nos militantes et certains de nos militants pour qu’ils nous donnent leur vision du féminisme et des combats qu’il reste à mener sur ce sujet.

  • Qui êtes-vous ? De quelle manière militez-vous ?

Françoise Jeandroz, retraitée, sympathisante au POP depuis de longues années, militante depuis 10 ans, députée pendant 2 législatures partiellement, conseillère générale, plusieurs fonctions au sein du parti. J’essaie d’être aussi présente dans la rue. Je suis aussi militante dans plusieurs associations.

  • Quelles sont les raisons qui vous poussent à vous engager en politique ?

Les inégalités croissantes,

les mensonges des dirigeant.e.s,

la précarisation des conditions de vie des personnes défavorisées soit par un handicap, par un manque de formation, par leur origine….,

le démantèlement des services publics

  • Avez-vous l’impression que la thématique féministe est suffisamment considérée dans les instances politiques que vous fréquentez ou avez fréquentées ?

Dans les instances politiques, comme aux parlements, la thématique est abordée certes, mais il me semble sans grande conviction. Et même parce qu’il n’est pas politiquement correct de l’ignorer. On ne se donne pas les moyens de permettre aux femmes de s’engager : crèches, garde d’enfants, etc.

  • Et dans votre parti/syndicat/association/etc. ?

Dans mon parti, je ne sens aucune discrimination et le thème est abordé dans le sens d’une plus grande égalité entre tou.te.s les citoyen.ne.s quels que soient leur origine, leur sexe…

  • Avez-vous des exemples concrets de mesures qui ont été prises à l’avantage des femmes, en politique, depuis que vous vous engagez ?

Dans les partis, à part l’essai d’avoir des femmes sur les listes…

Au niveau des lois, le développement des crèches, des structures parascolaires. L’égalité de salaire qui n’est cependant pas respectée.

Le congé paternité misérable mais qui gagne quelques jours par décennie…

  • Que ferez-vous le 14 juin 2019 ?

Je m’associerai au mouvement.

  • Que représente pour vous la grève féministe du 14 juin 2019 et le combat pour l’égalité des droits ?

Un anniversaire d’une loi qui n’est pas respectée: est-ce l’anniversaire d’une naissance ou d’un avortement ?

  • Qu’attendez-vous exactement du 14 juin 2019 ?

Une grande fête où hommes et femmes montrent leurs différences, mais leur droit à l’égalité.

  • Selon vous, qu’est-ce qui pourrait motiver davantage de femmes à se mobiliser en politique?

Aides pour les gardes d’enfants.

Partage des charges familiales.

D’être considérées comme des partenaires : on ne reprochera jamais à un homme d’être mal habillé, mal coiffé. On l’écoute d’abord, on le regarde ensuite…

  • Avez-vous le sentiment que les mécanismes de discrimination patriarcaux s’appliquent à vous ou à d’autres dans les lieux où vous militez (parti politique, syndicat, parlement, etc.) et si oui de quelle manière ?

Oui mais de manière insidieuse.

  • S’il fallait instaurer une seule mesure urgente en faveur de l’égalité des droits à La Chaux-de-Fonds, quelle serait-elle ?

Un congé parental digne de ce nom au moins pour le personnel communal, pour donner l’exemple

Répondre à tous les besoins en terme de garde d’enfants.

Permettre aux hommes d’exercer leur job à temps partiel sans discrimination, pression, ou moquerie…

Instaurer un salaire de base universel…

Une petite touche d’humour ; pourquoi le 14 juin les hommes ne porteraient-ils pas des jupes sans se travestir…

 

Françoise Jeandroz