Culture, sport et tissu associatif

La Chaux-de-Fonds est une ville de culture, sous toute ses formes et notamment de cultures alternatives. Comptant de nombreux.ses artistes, des loyers modérés, des lieux de création et d’exposition dans tous les domaines artistiques, notre ville offre un environnement agréable et accueillant. Cependant, la crise COVID et la période extrêmement difficile qu’ont dû traverser les professionnel.le.s de la culture a clairement causé des ravages. En parallèle, nous constatons une forme de gentrification du centre-ville et la fermeture de plusieurs lieux majeurs de cette vie culturelle alternative, ou leur renvoi hors du centre-ville. Pourtant, ce n’est que par un soutien actif et important des pouvoirs publics sur toutes ses mailles que le fameux tissu culturel de notre ville pourra être maintenu.

À l’image du foisonnement culturel, notre ville est aussi animée par une pratique sportive diverse et populaire. On ne compte plus le nombre d’associations (clubs, écoles, etc.). Ces lieux permettent à la population et notamment aux plus jeunes de pratiquer une activité sportive qui, au-delà de renforcer leur santé physique, leur permet de s’intégrer dans différents cercles sociaux. Notre commune soutient un bon nombre d’associations en mettant à disposition gratuitement ou à bas prix des salles ou des terrains communaux, mais il est également fondamental qu’elle les entretienne. Ainsi, plusieurs infrastructures communales telles que les Arêtes ou la Charrière accusent leur âge et leur manque d’entretien, sans parler de nombreux terrains de foot. Cette vétusté a des impacts qui deviennent concrets. Ainsi, la piste d’athlétisme ne pourra plus être homologué par Swiss Olympic au-delà de 2024, par exemple. Cette problématique inquiète le POP et est la conséquence de la politique d’austérité de droite qui a freiné, voire totalement stoppé, un bon nombre d’investissements et de rénovations. À force de systématiquement couper toutes les dépenses, la droite a détruit nos infrastructures.

Or ces infrastructures et les événements qu’elles permettent d’organiser sont un indicateur de la « bonne santé » d’une ville, une des raisons majeures d’y venir et d’y rester, ainsi qu’un facteur d’intégration. En hébergeant de nombreuses rencontres et associations, la Ville encourage ses habitant.e.s à s’impliquer dans des structures collectives, et en retour à faire vivre toute la cité. En effet, à La Chaux-de-Fonds, ce sont bien des bénévoles qui organisent de nombreux événements, culturels, sociaux ou sportifs. À travers leur engagement, c’est La Chaux-de-Fonds elle-même qui rayonne, comme le statut de Capitale culturelle le reconnaîtra à l’échelle nationale. La Plage des Six Pompes ou Ludesco, par exemple, ont été créés et sont portés par des bénévoles, et se sont imposés comme des moments de rencontre symboliques et rassembleurs pour tou.te.s, sans parler des retombées économiques qu’ils génèrent. Le bénévolat est un aspect essentiel de notre ville. Le POP défend donc un soutien actif de la Ville, notamment par une meilleure reconnaissance, la mise à disposition de ressources et des infrastructures suffisantes et de qualité. Rappelons ainsi que le POP a évidemment soutenu une augmentation des moyens pour la culture au budget 2024, contre l’avis du centre et de la droite, qui sont allés jusqu’à refuser le budget pour ce seul motif. Le projet de Capitale culturelle suisse, au-delà du rayonnement et de la reconnaissance de la diversité de notre tissus culturel, doit être une manifestation à l’image de notre ville, à savoir ouverte à toutes les formes de cultures et donnant aussi la part belle à la culture dite alternative. Cette diversité doit être à l’honneur durant l’ensemble de cette année de célébration, mais également par la suite, que ce soit par une meilleure reconnaissance du bénévolat que dans un meilleur soutien financier et matériel pour les associations et acteur.rice.s culturel.le.s.

Enfin, passablement d’associations chaux-de-fonnières véhiculent une histoire populaire. Ainsi la Plage fut créée pour permettre aux personnes n’ayant pas les moyens de partir en vacances de se rendre « à la plage ». Le club de boxe propose des cours à bas prix, et notamment aux migrant.e.s. Le Collège musical propose des prix bas et fixe ceux-ci en fonction des salaires des parents. Etc. Toutes ces initiatives sont construites sur des idées de partage, de justice sociale, d’intégration et d’égalité, qui visent à soutenir les plus défavorisé.e.s. Nous nous reconnaissons pleinement dans ces valeurs et nous engageons sur le terrain politique pour une culture et un sport populaire, à destination de toutes et tous.

Concrètement nous voulons

  • Que La Chaux-de-Fonds devienne la première Capitale culturelle suisse et qu’elle utilise cette reconnaissance pour soutenir toutes les formes de cultures sur son territoire
  • Développer des activités pour les populations précaires, pour faciliter leur intégration (réfugié.e.s notamment) et renforcer les liens entre le service de l’intégration et le tissu culturel, sportif et associatif de la ville
  • La défense des structures culturelles et sportives publiques (musées, TPR, terrains de sport, salle de musique, midi-tonus, etc.)
  • Un soutien financier afin que les associations n’aient pas à supporter seules les factures Viteos lors de leurs événements
  • La gratuité de l’usage du sol pour les associations à but non-lucratif, sans émolument administratif
  • Une offre culturelle et sportive adaptée à toutes et à tous
  • Une promotion du sport et de la culture populaire
  • Un soutien fort aux associations locales et à leurs initiatives, ainsi qu’une augmentation de leurs subventions
  • Une facilitation de l’organisation des événements publics et une clarification des démarches à effectuer
  • La mise à disposition d’espaces de street art et de graffiti sur des bâtiments communaux
  • Le maintien de plusieurs sites de bibliothèques (surtout pour la bibliothèque des jeunes) dans la ville et leur renforcement
  • La création d’une zone de « friche » artistique permettant à toutes sortes d’associations de se « lancer » en bénéficiant de baux commerciaux peu contraignants et réduisant les risques financiers
  • L’indexation des subventions culturelles