Education et formation

L’école permet de transmettre aux nouvelles générations non seulement des compétences, mais également des valeurs. C’est pourquoi nos structures de formation doivent préparer nos jeunes à affronter le monde de demain ainsi que lui permettre de le transformer pour le rendre plus juste et plus agréable à vivre pour chacun.e. Le monde dont hériteront les générations futures ne fait pour l’instant pas envie, et c’est par la formation qu’elles pourront s’atteler à la tâche de le rendre meilleur. Face à un système de formation qui pense à court terme et ne vise qu’à former des profils rentables et exploitables par le marché du travail, nous avons l’ambition de faire des structures de formation de véritables lieux de réflexion et de création du futur.

Une formation de qualité nécessite des moyens. Les enseignant.e.s doivent disposer du temps et des ressources nécessaires pour accompagner leurs élèves de façon adéquate. Il est également important de valoriser la formation continue car, dans un monde en perpétuelle évolution, la capacité à se former permet de rester intégré dans la société, tant sur le plan professionnel que social. Enfin, la formation ne doit pas devenir un « business du titre », comme on peut malheureusement le constater à l’heure actuelle. En effet, de nombreuses structures de formation se contentent d’offrir des cours de qualité très discutables qui permettent à leurs apprenant.e.s d’obtenir un diplôme qui leur permettra ensuite de prétendre à une fonction professionnelle ou à un salaire plein. L’intérêt d’une formation ne doit pas résider dans le papier qu’elle délivre, mais dans son contenu et, devant l’avalanche de formations, il est nécessaire que l’État réalise une véritable analyse de leur pertinence afin de ne soutenir que celles qui contribuent réellement à développer les compétences des participant.e.s.

Par ailleurs, pour permettre le meilleur apprentissage possible, les personnes du terrain de l’éducation (enseignant.e.s, éducateur.trice.s, directeur.trice.s, etc.) doivent être impliquées dans les décisions en lien avec leur travail. Elles sont les plus à même de comprendre les enjeux de leur métier et doivent avoir leur mot à dire. Les décisions politiques de gestionnaires hors-sol ont causé suffisamment de dégâts dans tous les domaines, y compris celui de la formation (inadéquations des attentes, soutiens insuffisants, surcharges ou absurdités administratives, etc.). Il est temps que la logique soit montante plutôt que descendante, et que les besoins concrets soient traduits en politique, plutôt que de devoir appliquer des directives écrites par des expert.e.s qui n’auront jamais à s’y soumettre.

Concrètement nous voulons

  • Une école intégratrice dotées de ressources suffisantes qui vise à une amélioration de la société en permettant à toutes et à tous de s’émanciper et de former un esprit critique
  • L’implication des formateur.trice.s (enseignant.e.s, assistant.e.s socio-éducatif, etc.) dans les réformes scolaires et pédagogiques
  • Le développement d’une offre de formation continue performante et de qualité
  • Un soutien renforcé aux élèves en difficultés, notamment en maintenant les classes de formation spéciale
  • Une réflexion vis-à-vis du tout numérique, pour saisir les opportunités autant que garder un regard critique sur les nouvelles technologies
  • Une réelle prise en compte des inégalités sociales dans l’apprentissage
  • Une meilleure mise en valeur des métiers manuels et une meilleure présentation des CFC.
  • Une meilleure formation de base obligatoire, pendant l’apprentissage et avec la participation des partenaires sociaux (sur les droits des apprenti·e·s et plus généralement le droit du travail, le fonctionnement du partenariat social en Suisse et le rôle des syndicats)
  • L’instauration de contrôles réguliers et non annoncés des lieux d’apprentissages organisés par une commission tripartite composée des syndicats, des associations patronales (partenaires sociaux) et de l’Etat
  • Une augmentation du nombre de conseillers et conseillères en formation professionnelle (CFP) afin d’assurer un suivi régulier et efficace