Mobilité

La Ville continue de développer son concept pour réduire l’utilisation de la voiture en son sein. Dans ce sens, le POP a naturellement soutenu le plan de stationnement et la solution des macarons, et il a également soutenu la création de la H18, malgré les évidentes réserves écologiques du projet. En effet, il est selon nous impossible de désengorger la ville sans proposer une alternative viable permettant son contournement, et s’il est évidemment capital de réduire drastiquement le transport routier et la mobilité individuelle dans l’absolu, il est également essentiel que ce trafic cesse de traverser La Chaux-de-Fonds comme il le fait actuellement.

À l’heure actuelle, l’adaptation du plan de stationnement est également soutenue par le POP, qui y voit l’occasion de corriger ses failles. En simplifiant et en explicitant plus clairement les limitations de parcage tout en développant les parkings d’échange, le POP voit dans le projet actuel une volonté de réduction supplémentaire de la circulation intra-urbaine. De même, le POP soutient depuis le début un système de zones de parcage et une limitation du nombre de macarons par individu, ce qui est impératif pour réduire les déplacements courts en ville et favoriser l’utilisation des transports publics. Ces changements sont enfin à l’ordre du jour et nous continuerons à les appuyer.

Cependant, de nombreux autres projets doivent encore être menés à bien car la voiture prend toujours trop de place dans nos villes. Et la Chaux-de-Fonds n’est pas encore – et de loin – une cité où il fait bon se promener ou rouler à vélo. Parallèlement au développement massif de ces infrastructures, le POP souhaite que les transports publics soient directement dirigés par les collectivités publiques, plus fréquents, plus nombreux et surtout gratuits, afin d’inciter un maximum de personnes à se passer de leur véhicule privé. Comme première étape vers cette gratuité, le POP est également favorable à l’instauration d’un abonnement de transports publics à prix réduit au sein de la ville, de manière à détourner de la voiture une partie de la population pour les déplacements intra-urbains.

En augmentant le nombre de parkings d’échange, en développant une offre de services publics gratuits, en réduisant la mobilité individuelle motorisée au profit d’une mobilité douce, nous pouvons faire de La Chaux-de-Fonds une ville qui clame fièrement qu’elle préfère les transports écologiques aux polluants, et qui devienne un modèle en Suisse. Le retour des trolleybus en 2024, abandonnés au profit de bus à carburant, est également une mesure que nous avons soutenue et qui participe au renouveau écologique de la ville. La création de structures favorisant les déplacements à vélo et le cyclo-tourisme doit être lancée afin de changer les mentalités quant au déplacement dans notre région.

Enfin, la mobilité s’inscrit dans des thématiques sociétales plus larges. En effet, de nombreuses personnes se « délocalisent » pour économiser sur leurs impôts, accéder à la propriété ou profiter d’un cadre de vie différent, faisant ainsi porter toujours davantage la charge financière des infrastructures communales sur celles et ceux qui restent en ville. Dans cette logique, nous voulons que la ville s’engage contre la concurrence fiscale (communale et cantonale), ou qu’elle use de tous les moyens à sa disposition pour la compenser et favoriser le maintien de la population au sein de la ville (en taxant les services communaux pour les personnes habitant hors de la ville, en offrant des services aux seul.e.s résident.e.s, etc.). Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons entamer un mouvement du « retour à la ville ». Il n’est pas normal que les Chaux-de-Fonnier.ère.s supportent essentiellement seul.e.s les coûts de piscines, bibliothèques, patinoire et musées utilisés par des résident.e.s de toute la région.

Concrètement nous voulons

  • Des transports publics gratuits avec une plus grande cadence de jour comme de nuit
  • Des parkings d’échange connectés par des bus en quantité et en fréquence suffisantes
  • Une mobilité douce pensée à l’échelle de la ville, avec des pistes cyclables faciles d’accès et la promotion de la mobilité douce (cyclo-tourisme, etc.)
  • Un déneigement des trottoirs qui prenne en compte les personnes à mobilité réduite
  • Une offre combinée macaron-abonnement de bus à tarif incitatif, en attendant la gratuité des transports publics
  • Une réduction drastique de la vitesse des véhicules à moteur sur l’ensemble des routes de la Ville
  • Une politique d’encouragement de la part de la ville pour que les travailleurs et travailleuses aient avantage à s’installer en ville.