Services publics

L’exercice des droits démocratiques tels que nous les percevons (droit d’expression, droit à l’éducation, droit à une alimentation de qualité, droit de manifestation, droit à la santé, etc.) implique de disposer de services publics performants et accessibles. De plus, tous ces droits sont nécessaires et interdépendants, et la fragilisation d’un seul fragilise la société entière. Ainsi l’éducation, nécessaire à la construction d’une pensée critique, est fondamentale pour que chacun.e puisse exprimer son opinion dans une démocratie fonctionnelle, ce d’autant plus à l’époque de la surabondance d’informations. Une sécurité garantissant la liberté d’expression et d’action de chacun.e dans le respect de l’autre est également un prérequis à la cohabitation pacifique au sein d’une société démocratique. Une information de qualité et la plus objective possible est également un gage de débat sain et serein, et donc de construction d’opinion. Une bonne santé et des structures d’accueil pour les enfants permettent aux parents de s’impliquer dans la vie locale.

Nous voulons que chaque citoyen.ne se sente soutenu.e, respecté.e et accompagné.e par un État à l’écoute et adapté à ses besoins. Loin de l’image des grosses structures bureaucratiques et déconnectées, cela implique des services publics ambitieux, proactifs, axés sur les besoins des gens et permettant à chacun.e de faire face à tous les risques de la vie (maladie, vieillesse, accident, chômage, agression, etc.). Dans la même logique, nous voulons rapatrier sous le giron étatique des structures qui n’auraient jamais dû cesser d’être publiques. Les transports, l’énergie, la santé physique comme mentale, le chauffage et tant d’autres besoins essentiels doivent être fournis par l’État à sa population, sans enrichir des actionnaires ou des dirigeant.e.s au passage. Nous voulons user de tout notre poids, à tous les niveaux, pour recréer des services publics performants et de proximité, dont l’objectif n’est pas la rentabilité mais le service aux citoyen.ne.s.

Un renforcement des services publics permettra également de tisser à nouveaux des liens entre les individus, et de recréer un sentiment d’appartenance à une communauté. En effet, les services publics permettent de lutter contre l’exclusion, en donnant accès à la mobilité, à la culture ou aux soins, et améliorant ainsi les conditions de vie de chacun.e. Il suffit de comparer la situation des individus avant et après l’instauration de ces services, durant le vingtième siècle, pour constater à quel point ils ont été synonymes d’un accroissement de la qualité de vie. Et à l’inverse, les plans d’austérité successifs de la droite et de la gauche centriste, en Suisse comme ailleurs, détruisent les services publics et conduisent à un accroissement de la pauvreté.

Et s’il est vrai que des services publics performants ont un coût, celui-ci ne devrait pas être mesuré uniquement par les dépenses occasionnées. Le financement par l’impôt garantit que les plus riches supportent davantage ces structures, qui sont surtout à l’avantage des moins aisé.e.s. L’école gratuite et obligatoire en est un exemple, comparativement au système américain où les étudiant.e.s en sont réduit à s’endetter pour se former. De même, des transports publics gratuits permettent des économies au quotidien, en réduisant les factures de voiture ou de bus. Tout comme une caisse maladie publique, supprimant les coûts marketings et les inégalités de traitement intercantonales. Etc. Par ailleurs, il est également important de considérer l’exclusion générée par l’absence de service public car celle-ci a également un coût. Les personnes qui ne sont pas soutenues peuvent finir dans la délinquance ou aux services sociaux, alors que les accompagner dans leur réinsertion sociale ou professionnelle – voire mieux, éviter leur exclusion – permet à la collectivité d’économiser sur le long terme tout en maintenant leur dignité. Enfin, offrir des services publics bien dotés, disposant par exemple de soignant.e.s bien formé.e.s et en suffisance, est susceptible d’attirer des habitant.e.s plutôt que de les faire fuir des régions considérées comme de plus en plus délaissées par les pouvoirs publics.

Concrètement nous voulons

  • La garantie systématique de l’indexation des salaires au coût de la vie, en intégrant l’augmentation des primes maladies dans le calcul
  • Éviter toute suppression d’infrastructure publique (bureaux postaux, guichets CFF, etc.) à La Chaux-de-Fonds et la reprise en mains publiques des services « de base » (transport, énergie, etc.)
  • Une augmentation du personnel public à des postes utiles pour garantir un travail de qualité dans des conditions de travail dignes (santé, social, etc.)
  • Une implication plus forte des employé.e.s dans les décisions de leur structure professionnelle/administration
  • La création de services publics visant le service à la population et non la rentabilité, avec une gestion impliquant les usager.ère.s dans les décisions à prendre
  • Le maintien d’un système de santé performant à La Chaux-de-Fonds, notamment grâce à des structures adaptées aux besoins de la population (EMS, hôpital, etc.)
  • Des transports publics gratuits